Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (du 5 novembre) Santé publique France rend compte d’une enquête appelée "Coviprev" sur le respect de mesures barrières dans la population en France métropolitaine depuis mars (et sur la santé mentale) :
P. 30 et 31 :
"En vague 16 (19-21 octobre), pour la première fois depuis l’arrêt du confinement en mai, l’adoption systématique de toutes les mesures en lien avec la limitation de l’interaction sociale a augmenté (Figure 36). Toutes les classes d’âge sont concernées par cette augmentation, même si les différences d’adoption systématique entre les 18-24 ans et les 65 ans et plus restent conséquentes pour plusieurs mesures de prévention (maintien d’une distance d’au moins 1 mètre (39% vs 65%), le salut sans contact physique (60% vs 80%), « éviter les rassemblements festifs » (43% vs 65%) et « éviter les regroupements et réunions en face à face » (28% vs 49%). [...]
" En vague 16, les populations adoptant moins systématiquement les mesures de prévention sont le plus souvent les moins de 35 ans, les hommes et les personnes ayant un faible niveau de littératie (motivation et compétence des individus à accéder, comprendre, évaluer et utiliser l’information pour prendre des décisions concernant leur santé). Les personnes ne présentant pas de risque de développer une forme grave de COVID-19 portent moins systématiquement le masque en public
Les déterminants cognitifs (perceptions de la maladie et des mesures de prévention) de l’adoption systématique des mesures de prévention communs aux trois indicateurs (mesures d’hygiène, distance d’au moins un mètre et port du masque en public) sont le fait de percevoir les mesures de prévention comme efficaces, comme peu contraignantes, la norme sociale perçue (approbation et adoption des mesures de prévention par les proches) et le fait de se sentir capable d’adopter les mesures de prévention."
Hier soir, sur France 3, au cours du 19/20 était interviewé un cadre ou chef d’entreprise d’une bonne cinquantaine d’années à première vue, sur ce qu’il pensait du télétravail et de comment c’était organisé dans sa boite. Je ne l’écoutais qu’à moitié. Je le regardais surtout : il était debout dans un espace de son entreprise où on apercevait au fond des personnes qui travaillaient sur ordinateur. Peu à priori. Il parlait face au journaliste sans masque. Et assurait que tout était fait pour la sécurité des personnes. Je m’interrogeais alors : "tiens, il ne porte pas de masque alors qu’il parle face au journaliste, et dans un espace clos où il y a d’autres personnes qu’eux. " Pareil pour la même boite ou une autre : des personnes en réunions autour d’une table, masquées, mais les uns à cotés des autres, sans plus de distanciation que ça, voire même parfois les uns sur les autres pour se pencher physiquement sur un document commun. Il en résulte un message brouillé. D’ailleurs comme sur tous les plateaux TV où on ne voit pour ainsi dire personne avec un masque, et selon les emmissions, avec ou non la distanciation physique. Il en résulte un message brouillé.