poster message en reponse
Vagues à lames... - epujsv - 28 mars 2022 à 16:31

1/50
"Les enquêtes épidémiologiques de l’ONSdu Royaume-Uni sont une vraie mine d’or.
Leurs données sont en accès libre, ainsi que celles du PHE/UKHSA.
Voici un thread pour illustrer une fraction des informations qu’on peut en tirer..
."
C.A Gustave, 27/03/22
[...]
3/50
Déjà évoqué plusieurs fois, les enquêtes épidémio de l’ONS permettent d’avoir une estimation de la circulation virale RÉELLE, contrairement aux tests de dépistage/diagnostic qui ne montrent qu’une fraction de l’incidence et prévalence des infections
4/50
Les dépistages/diagnostics sont un mauvais outil épidémiologique. Ils sont restreints à certains patients, limités dans leur déploiement, dépendant de l’adhésion de la population aux stratégies de dépistage...
Ils ne reflètent qu’une fraction de la réalité.

5/50
Au contraire, les enquêtes épidémiologiques s’appuient sur un échantillon représentatif de la population (âge, sexe, lieu de résidence, statut immunitaire, mode de vie, secteur d’activité...)
6/50
Ceci permet d’estimer la circulation virale RÉELLE, indépendamment de l’adhésion au dépistage.
Ces enquêtes constituent un complément indispensable à la documentation épidémiologique d’une épidémie.
Au UK 🇬🇧, elles constituent le "pillar 4"

[...]
9/50
On commence avec l’Ecosse (dernière à avoir déployé les enquêtes de l’ONS) :
voici l’incidence "perçue" via les tests (publiée dans les média, sur les sites de tracking...) ; et l’incidence RÉELLE obtenue via les enquêtes de l’ONS

10/50
Tout d’abord, on remarque que les "pics" d’incidence perçus via les tests , et sur lesquels les débats de café du commerce se sont multipliés depuis 2 ans, ont toujours été en retard sur les pics réels
11/50
Si vous ne disposez que des données issues des tests de dépistage/diagnostic , vous ne pouvez construire qu’un raisonnement bancal sur l’évolution de l’épidémie, ses mécanismes et sur les mesures à prendre/évaluer..
12/50
Autre info, l’incidence perçue via les tests a toujours été très inférieure à l’incidence RÉELLE .
Pour illustrer cela, voici le ratio "perçue/réelle" au cours du temps.
On remarque que depuis 2022, la population n’est plus testée suffisamment.
13/50
En effet, jusqu’à 2022, l’incidence réelle était 2 à 3x plus élevée que l’incidence perçue , avec des "pics" de sous-estimation jusqu’à x4-x5 durant les vagues épidémiques.
Depuis 2022, l’incidence réelle est >6x supérieure à l’incidence perçue

[...]
20/50
Dans de telles conditions, comment voulez-vous acquérir une compréhension fiable de l’épidémie, ou évaluer correctement les risques, si vous ne réalisez pas d’enquêtes épidémiologiques en parallèle des tests de dépistage/diagnostic ???
[...]
23/50
Les données anglaises permettent aussi de compléter avec d’autres informations liées aux variants en circulation, et aux données immunologiques (séroprévalence = % de population ayant développé des anticorps anti-N, acquis uniquement via infection)...
[...]
29/50
La contre-partie qui a été largement détournée/déformée/désinformée par les partisans de l’immunité hybride ou immunité par infection, c’est qu’Omicron ne fait pas progresser la séroprévalence, et ne construit pas la fameuse "immunité collective" !...
[...]
36/50
Ces individus se retrouvent infectés par Omicron, mais ils étaient déjà séropositifs auparavant du fait de leurs comportements à risque, défaut d’adhésion aux mesures barrières...
Ils constituent un "pool" qui s’infecte régulièrement à chaque vague
39/50
En circulant préférentiellement dans ce pool à infections récurrentes, Omicron ne fait pas progresser la séroprévalence dans la population puisqu’il circule chez des sujets déjà séropositifs...
C’est le 1er élément de réponse.

[...]
47/50
Ces individus ne séroconvertissent pas après leur infection (ni en anti-N, ni en anti-S), car leur immunité innée (réponse interféron) suffit à juguler l’invasion virale.
Contrairement à l’immunité adaptative, l’immunité innée n’a pas de mémoire et n’est pas "boostable"

[...]
49/50
Par contre, ce qui est certain, c’est que la circulation virale est massive, fortement sous-estimée actuellement, et que même si elle ne fait pas ↗️ la séroprévalence, elle fait avancer l’évolution virale vers tjs+ de transmissibilité et tjs+ d’échappement immunitaire.
50/50
Nous nous reposons sur nos lauriers acquis via la campagne de 3èmes doses, puis nous nous laissons doucement bercer par l’illusion d’une circulation virale de bas niveau.
Ainsi nous allons laisser l’immunité acquise s’étioler avec le temps...
Ne soyez pas surpris
"


#44540



Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?