Le Covid n’est toujours pas une simple grippe
Journal d’épidémie, Christian Lehmann, 22 septembre 2022

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Si la grippe peut tuer, essentiellement des patients vulnérables ou âgés, elle laisse rarement des séquelles à long terme. Or l’impact du Covid long sur l’état de santé général de la population (et sa capacité au travail) semble inquiéter les médias de l’entreprise et du capitalisme plus encore que les syndicats ou les organisations censées protéger les populations.

Le Covid n’est pas une grippe. On n’a jamais vu, hormis l’épisode de la grippe espagnole en 1919, la grippe saisonnière tuer en France plus de 150 000 personnes en deux ans et demi. Comme le note Eric Billy, chercheur en immuno-oncologie à Strasbourg, le virus a tué depuis mars 2020 seize fois plus de patients de moins de 40 ans, trente-deux fois plus de patients de 41 à 79 ans, 16 fois plus de patients de plus de 80 ans que la grippe.

Et l’arrivée d’omicron, considéré par beaucoup de rassuristes comme un « rhume » qui ne nécessiterait aucune précaution particulière, n’a pas changé la donne [...]Sur les neuf premiers mois de l’année le Covid aura tué plus de 30 000 personnes. La aussi c’est plus qu’un rhume ou qu’une grippe saisonnière.
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"N’oublions pas que si la majorité d’entre nous sont protégés des formes graves, des patients vulnérables du fait de leur pathologie ou de leurs traitements immunosuppresseurs vivent depuis deux ans et demi un véritable enfermement qui n’a rien à voir avec le désagrément que représente le port du masque dans les transports, par exemple. Rappelons que la campagne vaccinale des enfants en France est un lamentable fiasco...,

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