C.A Gustave24 février 2023
1/11 Les nouvelles recos vaccinales CoVID de la HAS font ressortir un des paradoxes de la stratégie de banalisation. D’un côté on banalise au maximum la circulation virale soutenue et continue, ainsi que la surmortalité massive qui se maintient en 2022...
2/11 De l’autre, la HAS continue de raisonner en termes de "campagne vaccinale" au lieu d’intégrer la vaccination CoVID dans un calendrier vaccinal individuel. La CoVID N’EST PAS SAISONNIÈRE comme la Grippe !
L’exposition à SARS-CoV-2 est continuelle sur toute l’année...
3/11 Donc la ↘️ de protection immunitaire acquise au cours du temps, conduit à une ↗️ immédiate du risque individuel face à la CoVID ; contrairement à la Grippe, dont la circulation est limitée à 1 vague annuelle hivernale = le risque ne ↗️ pas à nouveau pendant 1 an
4/11 Il y a donc une incohérence majeure dans le nouvel avis de la HAS qui acte :
A) la ↘️ progressive de protection immunitaire au cours du temps (après vaccination ou infection)
B) l’absence de caractère saisonnier de SARS-CoV-2
5/11 Dans ce cas, la fixation d’une campagne "automnale" n’est pas cohérente puisqu’elle ne tient pas compte du délai écoulé depuis la dernière immunisation pour chaque individu.
Elle ne vise donc pas à protéger les individus (dont la protection ↘️ à diverses échéances)...
6/11 Mais s’ancre plutôt dans :
A) une politique de banalisation de la CoVID qu’on n’arrive pas à contrôler
B) une protection de l’hôpital (tant que les malades ne surchargent pas les réa, on tolère des admissions pourtant facilement évitables par un rappel vaccinal)...
7/11 C’était d’ailleurs annoncé avant la publication de cet avis.
Les paramètres qui l’ont motivé sont plutôt d’ordre politiques/sociologiques (notamment la fameuse "fatigue vaccinale"... Un bon rationnel scientifique 😅).
8/11 On raisonne comme si la CoVID était une maladie hivernale qui ne circule pas le reste de l’année.
Évidemment, en France, où on ne dispose ni de données sur les eaux usées, ni d’enquêtes épidémiologiques, on a l’impression que la CoVID disparaît car on arrête le dépistage 🤡
9/11 Mais dans les pays qui ont des données indépendantes de l’adhésion des patients/soignants aux tests de dépistage, on remarque que :
A) il n’y a aucune saisonnalité
B) les "creux" actuels sont > aux pics de 2020/2021 = il n’y a aucune période "interépidémique"
10/11 Exemple avec les données UK 🇬🇧 de l’ONS (enquêtes épidémio hebdomadaires en population générale).
Même les nadirs d’incidence restent > aux niveaux des pics des vagues de 2020/2021.
On reste en permanence en circulation de type épidémique...
11/11 Où plus récemment via des données dans les eaux usées autrichiennes, qui montrent que l’impact de XBB.1.5 commence à induire une forte ↗️ de circulation virale. Évidemment, en France, ni l’une ni l’autre de ces sources de données épidémio ne sont disponibles"