La fièvre Ambroise Croizat ne baisse pas. A l’initiative du journal L’Humanité, il est proposé une pétition pour demander qu’Ambroise Croizat… soit au Panthéon !
On se croirait revenu dans la belle époque où les leaders PCF orgasmaient en prononçant le nom de Staline ou de Maurice Thorez. Indécrottables. On peut trouver le texte de la pétition ici.
Vous avez entendu parler du mur des cons ? Vous vous souvenez, c’était y’a quelques années, c’était un panneau affiché dans locaux du Syndicat de la magistrature avec des noms de personnalités. Ce syndicat a été condamné pour l’affichage de ce panneau. On comprend bien que c’était d’un gout douteux.
Il est donc hors de question de reprendre l’idée.
Pourtant, la liste des signataires de cette pétition nous donne un panel de personnalités plus ou moins niaises, ignorantes, gens de la politique démagos, etc. Pour signer l’ânerie de cette pétition, faut pas être bien instruit ou pas très regardant.
« Il y a cent vingt ans ans, le 28 janvier 1901, naissait Ambroise Croizat. La France lui doit l’une de ses plus belles créations collectives : la Sécurité sociale. Il en fut la cheville ouvrière et le principal bâtisseur, en tant que ministre du Travail au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans le respect du programme du Conseil national de la Résistance. Depuis lors, des générations de citoyens ont eu la chance de bénéficier d’une couverture sociale exceptionnelle. Il faut bien mesurer l’œuvre civilisatrice d’Ambroise Croizat pour ce qu’elle est : une étape fondamentale, révolutionnaire, dans la recherche d’une vie meilleure qui a toujours animé l’humanité. »
Allez lire la suite : presque chaque phrase est une petite menterie – un genre dont on croyait que le PCF avait mis en veilleuse, échaudé par le rapport Khrouchtchev.
Dans la liste des nominés, on trouve forcément "l’historien" Michel Etievent ; Philippe Martinez le cégétiste ; Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot, deux "insoumis" ; Gilles Perret, le réalisateur du film la Sociale avec son tissu d’approximations ; Olivier Faure, le secrétaire du PS ; Bernard Friot, bien sûr, le blablateur "communiste" ; et une floppée de pantouflards du Sénat.
Quel nom donner à ce mur ? Copier le Canard Enchaîné avec son Mur du çon ? C’est tentant.