Bernard Cazeneuve accapare Léon Blum
« Le rassemblement de la gauche de gouvernement ne peut pas se faire avec LFI. Sauf à tout trahir de l’héritage de Blum ». Voilà une parole bien imprudente de Bernard Cazeneuve. Par Antoine Malamoud, arrière-petit-fils de Léon Blum.
Blog Médiapart, 11 juin 2024 (accès libre)
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"C’est au cœur de la pensée de l’extrême droite que l’antisémitisme est structurellement présent, quel qu’en soit son camouflage, il est le support de toute l’orientation de la préférence nationale, il est au cœur de l’idéologie identitaire."
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Front populaire : Blum contre Macron
"Plutôt le Rassemblement national que le Front populaire : telle est la musique sous-jacente de l’attaque calomnieuse d’Emmanuel Macron et de ses soutiens contre l’union des gauches et des écologistes, une union qualifiée d’indécente et accusée d’antisémitisme."
Médiapart, 16 juin 2024 (abonnés), parti pris, Edwy Plenel
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"Quant à l’antisémitisme, aucun milieu social n’en a jamais été préservé, pas plus le monde du travail qu’un autre, comme le prouva le lent sursaut républicain en défense du capitaine Dreyfus à la fin du XIXe siècle, dont le jeune Léon Blum fut un acteur actif. Dans les années 1930, le PCF lui-même ne rechignait pas à exploiter le mythe complotiste (et anticapitaliste) de « l’argent juif », son chef, Maurice Thorez, n’hésitant pas à attaquer Léon Blum sur ce terrain ignoble, le présentant comme « l’intime des plus grands financiers cosmopolites », « vil laquais des banquiers de la City » dont les bureaux « se trouvent au cœur du Sentier, quartier des affaires, temple moderne du Veau d’Or ».
De nos jours, aucune ignominie de ce type ne saurait être attribuée à l’une quelconque des formations composant le Nouveau Front populaire, même si l’on a pu souligner ici la sous-estimation à gauche du combat contre la remontée de l’antisémitisme et là les fautes commises, d’insensibilité ou d’ignorance, par Jean-Luc Mélenchon. Mais, surtout, dans le contexte des massacres pogromistes du 7 octobre et de la guerre génocidaire à Gaza, cette instrumentalisation de l’antisémitisme comme une marque d’infamie politique sert à amnistier la longue tradition antisémite de l’extrême droite française au risque de légitimer une guerre de civilisation de l’Occident contre le reste du monde."
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