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2025, sur un malentendu, ça peut marcher... - epujsv - 19 janvier 2025 à 14:29

Cessez-le-feu à Gaza
Éditorial. Un soulagement, beaucoup d’interrogations, Orient XXI, 17 janvier 2025
https://orientxxi.info/magazine/un-soulagement-beaucoup-d-interrogations,7925

[...]

"Une faillite déontologique

Enfin, sans « l’escorte médiatique du génocide », tous ces crimes n’auraient pas pu se prolonger pendant plus de 460 jours. Orient XXI a maintes fois rappelé la manière dont les médias ont repris des récits falsifiés du 7 Octobre. Ils ont aussi longtemps refusé de donner la parole aux journalistes palestiniens sous prétexte qu’ils n’étaient pas « objectifs », contrairement aux journalistes franco-israéliens. Ils n’ont protesté que du bout des lèvres le refus d’accès au terrain imposé par les autorités israéliennes et l’assassinat d’un nombre de journalistes sans précédent dans aucun autre conflit. En invisibilisant les Palestiniens et en épousant consciemment le narratif israélien, transformés en caisse de résonance de la propagande militaire, ces médias ont activement participé à la fabrique du consentement collectif de leur société au premier génocide « diffusé en direct » du XXIe siècle. Rarement la profession aura connu une telle faillite déontologique.

Récemment, une enquête de L’Humanité magazine établie à partir des journaux Libération, Le Figaro, le JDD, Le Monde et L’Humanité, montre que le problème n’est pas seulement celui de CNews et des télévisions poubelles. Ainsi, le débat sur le risque de génocide n’a jamais vraiment eu lieu en France. L’usage de ce terme ne se retrouve que dans 6 à 8 % pour les trois premiers journaux, dans 11 % pour Le Monde et ne dépasse pas 18 % pour L’Humanité. À l’exception de ce dernier, l’usage du mot « frappe » a largement remplacé celui de « bombardement ». Tandis que dans 63 % des articles de Libération et 72 % de ceux du Figaro, consacrés à Gaza, les Palestiniens ne sont même pas évoqués. On peut rappeler que l’euphémisation du mot bombardement a commencé avec la guerre contre l’Irak de 1990-1991 et la volonté de l’armée américaine d’imposer un vocabulaire conforme à ses objectifs. Les destructions de bâtiments civils deviennent alors des « dommages collatéraux », les assassinats des « frappes ciblées » et les enfants tués par Israël sont mystérieusement « retrouvés morts ». Le génocide est réduit au fait divers. [....]"


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