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Conseil municipal très chahuté - 93, l’année terrible - Cyrano - 2 novembre 2010 à 17:57

Dans le Berry Républicain relatant le conseil communautaire, on peut lire deux réactions outragées par l’attitude de Tanton (permettant aux manifestants de lire un bout de texte) : celle de Philippe Bensac et celle de Roland Narboux. Pour monsieur Narboux, « il n’est pas possible de délibérer sous la pression de la rue. » et de rappeler assez curieusement la Convention de 1793 qui serait venue siéger à Bourges pour ne pas subir la pression du peuple de la rue. Sur son blog, il y revient et mentionne que finalement cela ne fit pas. Sur le site du Berry Républicain, on trouve une excellente mise au point d’un prof d’Histoire pour ce bizarroïde souvenir historique de Roland Narboux (dans le forum du Berry Républicain sur le thème "Un gouvernement face aux manifs").

Ça vaut le coup de lire le blog de Roland Narboux : « la Convention qui siégeait et était conspuée par quelques femmes et hommes hystériques, ne pouvait délibérer sous une telle pression. » La pression populaire de la révolution française ramenée à quelques vociférations de femmes et d’hommes hystériques !...

La Convention délibéra malgré tout : l’acquittement de Marat en avril 1793 – sous la pression de la Commune parisienne, la rue, encore la rue ; les décrets fixant le prix maximum de certaines denrées et les sanctions applicables aux spéculateurs du blé votés début mai 93 – encore sous la pression de la rue ; les décrets d’arrestation de députés girondins, début juin 93 – encore la rue et ses Sections (avec des canons !).

Le soi-disant projet d’installation d’une autre Convention nationale à Bourges n’était que la volonté de se soustraire au contrôle du peuple – et c’est cette vague idée peu glorieuse que tient à rappeler le citoyen Narboux – et à s’en réclamer ! No comment.


#29943



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