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MCB : "Quand les mobilisations citoyennes interpellent l’action publique" - epujsv - 30 décembre 2014 à 23:24

Je reviens sur ce document : il est fort intéressant car il bouscule les idées reçues que nous inculquent les partis politiques, quels qu’ils soient, de la droite à la gauche (et leurs extrêmes). "Mobilisations citoyennes" est une expression que l’on entend trop de la bouche des politiciens, d’institutions diverses, de publicités, de groupes financiers, de groupes d’influences, de cercles qualité, etc.... Donc, à priori, mobilisation citoyenne, par la récupération qui en a été faite dans le langage des dominants pour mieux nous trimballer comme d’habitude, ce n’est pas très "excitant". On pourrait même se dire d’emblée "on s’en branle ". Or ce document ne présente pas dutout la mobilisation citoyenne telle qu’elle nous est communément amenée en France, en tous cas.

Bien au contraire, la mobilisation citoyenne consisterait selon la ou les auteurs de cette analyse en une subversion politique fort recommandable pour oxygéner la démocratie locale, territoriale. Beaucoup d’exemples à l’appui de mouvements citoyens dans diverses villes en France. Qui ne sont pas du tout du gout des politiciens, des structures établies, de la "technocratie", etc... . Et qui ne correspond en rien, à ce que par exemple Jean-Michel Guérineau appelle "mobilisez les citoyens" en ce qui concerne la maison de la culture.

Une mobilisation citoyenne au contraire s’affranchit totalement des partis politiques, des conseils de quartiers, des conseils municipaux , des organisations mises en place par une municipalité ou autre pour des rencontres avec des habitants, des usagers, les calendriers fixés, les procédures, etc....jusqu’au langage. Ce n’est pas non plus une révolte, une révolution, une lutte sociale, un mouvement libertaire, anarchiste, etc... . Non, pas du tout. Ce n’est pas non plus un mouvement qui ne veut pas rencontrer les institutions, ni dialoguer avec elles. Ce n’est pas marginal. Par contre c’est spontané. Et issu d’un raz-le-bol local quant à un problème bien précis existant depuis trop longtemps ou pas qui exaspère des citoyens. Et qui réagissent en toute indépendance, individualités, diversités d’horizons sociaux, pourquoi pas d’intérêts privés différents parfois mais qui finalement rassemblés sont de la sphère publique, de la chose publique.

Dans notre triste Bourges à ce niveau, sclérosé comme beaucoup de villes, par les partis, les syndicats, les associations établies, les insistutions, ses rebelles établis, ", son ronron et ses quelques grrrr grrrr habituels,
(ah, et j’allais oublier, son Journal) forcément ce document apparait comme un ovni : mais comment est-ce possible une telle agitation ? que prennent-ils pour inventer des choses pareilles ?

D’où ma question quand même : la mobilisation citoyenne Séraucourt se dénommant ainsi, est-elle finalement une vraie mobilisation citoyenne dans la mesure où des acteurs sont des personnes de l’establishment culturel et poltique de Bourges et de la région : notamment Alain Meillant, François Carré, le monsieur d’Aubrun dont j’ai oublié le nom. Une des caractérisques d’un mouvement citoyen c’est au contraire d’émaner de personnes qui ne sont connues de personne, ce sont des anonymes de chez anonymes. Des gens ordinaires mais qui peuvent bien sûr être d’une classe sociale supérieure. Ce n’est pas caractérisé par le fait que ça viendrait forcément d’une classe populaire. Non pas du tout. C’est mélangé, au contraire. Il peut très bien y avoir des dentistes, c’est possible. A condition qu’ils ne mentent pas comme des arracheurs de dents.


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