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L’angelus-Presly - epujsv - 1er août 2017 à 23:37

"le président de cette nouvelle association de parents d’élèves déclare à la fin vouloir porter le sujet politiquement au niveau des députés, assemblée nationale et conseil constitutionnel"

Enfin, déjà, ils ont commencé par le début ; c’est-à-dire qu’ils n’ont pas fait que créer une nouvelle association de parents d’élèves ; ils ont créé la nouvelle école. Ils ont fait ce qu’il faut faire pour créer une école hors-contrat, c’est-à-dire, pas grand chose, à part de la paperasse auprès de la Mairie, de l’Inspection Académique , du Rectorat, du Procureur et la Préfecture.

Je découvre... Je découvre la simplicité déconcertante avec laquelle on peut ouvrir une école hors-contrat. En fait, il suffit d’être de nationalité française ou ressortissant des pays européens etc.. et d’avoir le bac. Le reste n’est que paperasse. Il n’y a aucune exigence de programme de quoi que ce soit, il suffit que l’école corresponde je cite "aux bonnes moeurs et à la bonne hygiène". Et c’est tout. Alors, en effet, que l’on ne s’étonne pas que des écoles qui font tout et n’importe quoi puissent ouvrir.

C’est tellement simple. Je vais mettre un lien sur Créer son école (de cette chère Anne Coffinier de la La Fondation pour l’Ecole etc...) ) qui explique comment créer une école hors-contrat. C’est bourré d’extraits d’articles du Code de l’Education... enfin 2 seulement. Au début on peut se dire : "ouh là là, voilà bien l’Education Nationale et toutes ses exigences administratives et ses textes etc... !". Or, si on lit bien, c’est d’une simplicité enfantine pour pouvoir ouvrir une école hors-contrat. Je n’en reviens pas.. : http://creer-son-ecole.com/formalites-academiques#prefecture

Ensuite, il faut malheureusement lire Le salon Beige pour apprendre que l’association a déjà créé l’école :
"28 juillet 2017 Cher : le service académique refuse l’ouverture d’une école". http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/valeurs_chrtiennes_education/. Il n’y a que la déclaration d’ouverture auprès de la Mairie de Presly, la réponse de l’Inspection Académique. Par contre n’y figurent ppas la déclaration auprès du Procureur et de la Préfecture. Et ni leur réponse.

Donc en fait, le Code de l’Education est la voie dorée pour les fondamentalistes de tous poils, les fascisants, les allumés de l’enseignement par la méthode je ne sais pas quoi du Professeur Machin, de l’éducation par les plantes et la chasse aux papillons, les fous du roi du pétrole, etc.. Le Code de l’Education permet en une simple déclaration en bonne et dûe forme d’ouvrir des écoles prosélytistes ou complètement à côté de leurs pompes. Suffit ensuite de trouver les financeurs que ça arrange, d’avoir une bonne hygiène, des bonnes moeurs (ce qui n’est pas difficile quand on n’est pas pédophile) et le tour est joué. D’autant qu’il y a très peu de contrôle de l’Education Nationale par la suite. On en entend parler ces derniers temps à cause des attentats qui ont mis les écoles coraniques dans le viseur, mais auparavant l’Education Nationale n’a jamais vraiment contrôlé les écoles hors-contrat. (Pas plus que le ministère des Jeunesses et des Sports ne contrôlent les associations de camps de vacances etc.... Il faut toujours qu’il y ait quelques enfants morts ou gravement accidentés ou mal traités pour qu’il y ait inspection par la suite de différents camps de scouts ou autres formes de colonies de vacances, loisirs, d’obscures associations et agréées par ce même Ministère ou par l’entremise d’une association mère agréée, etc.... ). Et puis, le souffle retombe et on oublie.

Alors, les rapports de l’Education Nationale qui sortent ces derniers temps sur les écoles hors-contrats ainsi que les fermetures symboliques, repris dans les médias, sont une fois de plus ce qu’on appelle poliment de la poudre au yeux. Et la fermeture (ou pas ?) de l’Ecole de Presly fait partie de cette mise en scène. Par contre, pour servir quoi ? Je ne sais pas. La ministre de l’Education nationale du précédent gouvernement avait "tenté" (seulement en janvier 2017) de changer à la marge les dispositions pour ouvrir une école hors-contrat. Le Conseil Constitutionnel les avaient refusées. C’était dans un but électoraliste de la part des 2. La fermeture administrative de l’Angelus est arrivée après les élections. Avec un train de retard ? Attention, je ne dis pas que les faits reprochés à l’Angelus sont infondés et montés de toutes pièces. Ni d’ailleurs pour les autres fermetures d’écoles et les rapports de l’Education Nationale. Je dis juste que, que comme d’habitude, le fond du problème est déplacé. C’est la conséquence d’une cause (ou plusieurs). Et on nous présente les choses de façon inversée. C’est le Code de l’Education qui ne va pas et peut-être même la loi Debré. Je ne suis pas spécialiste, pas connaisseuse des subtilités et fondements de la liberté d’enseignement, la laïcité, de la République, de l’Eglise, de ses schimastiques, de ses concilaires etc... mais je distingue (avec beaucoup de difficultés tellement tout cela est recouvert d’une opacité "générale") que l’Angelus, tout comme d’autres écoles hors-contrats, soulève un problème bien plus profond qu’un Méchant Abbé Spinoza et un gentil Ministère de l’Education nationale qui veut protéger les enfants.

Et d’ailleurs, en fait, je ne sais plus ce qu’on attend de savoir quant à l’Angelus :
 acte I : il y a eu fermeture administrative (enquête sanitaire, perquisitions, etc.....)
 acte II : il n’y a plus eu fermeture administrative puisque scellées judiciaires
 acte III : les faits reprochés envers l’Abbé Spinoza se réduisent peu à peu : pas de pédophilie, pas d’actes sexuels répréhensibles, pas de problèmes d’hygiène.
 que reste t-il ? le travail dissimulé et les violences psychologiques et physiques sur mineurs. Certes, c’est encore beaucoup.

Mais sait-on s’il y a partie civile ? je ne crois pas. En fait, après les coups de théâtre déjà au départ difficilement intelligibles, on ne sait pas de quelle instance (Education Nationale ? Tribunal Administratif ? Tribunal de justice ? Police ? Procureur ? Préfecture ?) dépend le verdict de réouverture ou fermeture définitive. Parce que quand bien même l’Abbé Spinoza se verrait accusé de ce dont il est soupçonné, je ne vois pas ce qui peut légalement empêcher la reprise de cette école par une nouvelle direction : le code de l’éducation , la laïcité et la liberté d’enseignement permettent tout prosélytisme possible dans le cadre d’une école privée hors-contrat. Alors pourquoi s’en priver ?


#43010



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