L’Orient- le Jour, 20 décembre au soir
"Selon une source de L’Orient-Le Jour présente au siège de l’ONU à New York, le vote du Conseil de sécurité pour une "suspension" des hostilités a été reporté à jeudi matin, sans qu’une heure précise n’ait été jusqu’à présent confirmée."
Cela devait avoir lieu mardi, puis mercredi et à nouveau reporté à jeudi 21 décembre.
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La reddition ne fait pas partie du vocabulaire du Hamas »
Médiapart, 20 décembre 2023
" Alors qu’Ismaël Haniyeh se rend en visite au Caire pour des négociations, le politiste gazaoui Mukhaimer Abu Saada revient sur la stratégie du Hamas, depuis le 7 octobre jusqu’à aujourd’hui. Entretien.
Jusqu’au 7 octobre 2023, Mukhaimer Abu Saada enseignait les sciences politiques à l’université Al-Azhar de Gaza. Comme deux millions de Palestinien·nes, sa vie a été balayée par la riposte funeste d’Israël aux attaques meurtrières du Hamas. Deux semaines après le début des hostilités, il a trouvé refuge dans le sud de la bande de Gaza, avant d’être évacué vers l’Égypte le 17 novembre dernier.
L’analyste politique a perdu au moins 25 membres de sa famille depuis le début de ce qu’il décrit comme « une guerre atroce et inédite ». Alors qu’Ismaël Haniyeh, le chef du Hamas, est en visite au Caire mercredi 20 décembre pour discuter des conditions d’une nouvelle pause humanitaire, Mukhaimer Abu Saada décrypte la stratégie mortifère du mouvement islamiste. Une stratégie encouragée par l’intransigeance d’Israël et l’intensification de ses opérations militaires depuis le début du mois."
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" Les termes « reddition » ou « drapeau blanc » ne font pas partie de son vocabulaire. Quelques combattants déposeront peut-être les armes mais il s’agira d’initiatives individuelles. Les Brigades Al-Qassam [la branche armée du Hamas – ndlr] se battront jusqu’au bout. Sans compter le Jihad islamique et la myriade de groupes armés qui gravitent autour de ces deux mouvements.
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" Les civils palestiniens ne se comportent plus comme des êtres humains rationnels et j’ai du mal à croire que le Hamas a gagné en popularité à Gaza. C’est le cas en Cisjordanie où il y a certes des incursions israéliennes, mais sans commune mesure avec ce que vivent les Gazaouis. Ils sont conscients de payer le prix des choix hasardeux du Hamas, même s’ils ne le blâment pas publiquement."
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