L’important, c’est de participer...
On va "fêter" les deux ans d’Emmanuel Macron au pouvoir. Lui, le gouvernement Philippe et son cortège de députés sortis de nulle part représentaient un espoir de renouvellement des idées et des pratiques. Deux ans après, qu’en dire ?
Pour le renouvellement des idées, on repassera. Macron, c’est finalement la continuité de Sarkozy et Hollande, en plus à droite, plus méprisant et moins marrant. Macron va souvent plus loin que la droite en matière économique et sociale, dans le sens de la casse bien sûr. Fillon n’aurait certainement pas fait mieux. Pire, alors que beaucoup au second tour de l’élection présidentielle ont voté Macron pour faire barrage à Marine Le Pen et ses idées rances, Macron s’en rapproche régulièrement par petites touches, lentement mais sûrement.
Au niveau des pratiques, l’enfumage continue. Déjà lors de la campagne, Macron avait, via sa grande marche, soit disant consulté les français. Surtout du benchmarking et marketing a priori. On a en effet constaté jusqu’en novembre 2018 que le rouleau compresseur "En Marche !" écrasait tout sur son passage : élus locaux, corps intermédiaires et citoyens. La crise des gilets aunes aurait pu être un tournant. Las, "le grand débat" a été, comme attendu, une vaste blague. On va rendre aux retraités ce qu’on leur avait pris, les plus bas salaires y ont gagné des miettes financés par les impôts plutôt que par les entreprises...qui continuent à se plaindre de payer trop d’impôts. La boucle est bouclée. Les gilets jaunes comme l’ensemble des français sont les cocus de l’histoire. Le beau parleur Macron a beaucoup parlé pour pouvoir continuer sa marche vers toujours plus d’individualisme, de libéralisme et de casse du peu de collectif qu’il nous reste. Tout cela au nom de la modernité et de la compétition économique internationale. Mais est-ce vraiment moderne de faire bosser des gens au-delà de 65 ans et plus comme on peut s’y attendre ? Un sacré recul qui ne semble pas contrarier grand monde chez LREM.
Dans le Cher, il y a environ un an, on a bénéficié d’une délocalisation temporaire de Matignon. Un an après, il serait intéressant de savoir ce qu’il en reste. Vraisemblablement rien. Si ce n’est un adoubement du maire de Bourges Pascal Blanc qui, pour les élections européennes, soutiendra la liste LREM. En attendant d’être soutenu par LREM pour les prochaines élections municipales à Bourges ? Rien n’est moins sûr mais une chose est certaine, depuis l’année dernière, Pascal Blanc et François Cormier-Bouligeon se font plus ou moins les yeux doux. Qui sera le cocu de l’affaire ? L’histoire le dira mais il est bien possible qu’au final, ce soit les Berruyers. Des Berruyers qui constatent jour après jour que les rues de Bourges s’embellissent. Comprenez qu’à l’approche des élections municipales, on refait certains trottoirs. Ben ouais, du grand classique. Peut-être cela fera t-il oublier tous les mensonges et manquements de la municipalité actuelle. Ou pas.
Sinon, quelqu’un a des nouvelles de la gauche, à Bourges, dans le Cher, en France ou ailleurs dans le système solaire ? Il parait que divers éléments de gauche vont participer aux prochaines élections européennes. Au final, comme les gilets jaunes, ils pourront toujours se consoler en se disant que l’important c’est de participer...