Éditorial mai 2020

On s’en lave les mains...

mardi 12 mai 2020 à 17:08, par Mister K

Ouf ! Le Cher est en zone verte. Pour ceux qui liront cet article dans longtemps, on vous remet de contexte : depuis le 17 mars 2020, les français doivent se munir d’une autorisation pour sortir de chez eux, la faute à un méchant virus baptisé COVID-19 qui s’est répandu sur la planète entière et qui a généré 270 000 morts dans le monde dont 26 000 en France [1]. Tout est fermé à part les établissements indispensables. Les Français, les Berrichons et Berruyers ont dû se plier à cet état d’urgence sanitaire et sont restés (plus ou moins) confinés chez eux. Et si c’est une bonne nouvelle d’être en zone verte, c’est que depuis le 11 mai 2020, ils peuvent à nouveau gambader dans les parcs et jardins qui rouvrent... Oui, c’est pas ouf mais on se contente de peu.

Pourtant, les élus du Cher ont eu très chaud quand ils ont vu apparaître, le 30 avril 2020, le département en zone rouge. Dans le coin, on aime bien le rouge mais quand il se boit. D’ailleurs, les berruyers ont élu en 2014 un maire qui se nomme Blanc, un autre breuvage qui saoule, cela ne doit pas être du hasard. Mais être en zone rouge COVID semblait être une infamie pour beaucoup, certainement plus pour l’image qu’autre chose. Pourtant, à bien y réfléchir, côté santé en général, le département devrait être en zone rouge tellement le service public de santé y est en mauvais état, les urgences de Bourges ayant dû avoir recours à la réserve sanitaire pour maintenir le service à flot en 2018. Mais tout est bien qui finit bien, le Cher en rouge, c’était une erreur. Le Cher était en fait en orange et termine en vert.

Une question subsiste : quand la vie va t-elle vraiment reprendre un cours normal ? Car les fameux gestes barrières et la distance physique, c’est n’est pas la vie normale. Bon, dans les zones peu denses en population comme le Cher, ça devrait aller. Seules les quelques villes du département vont devoir s’adapter. Mais quand même. Va t-on devoir finir comme les Daft Punk, un casque intégral sur la tête ? On peut se poser la question. Pas sûr donc que le monde d’après soit vraiment meilleur... c’est un éternel optimiste Michel Houellebecq qui le dit dans un texte, certes pessimiste, mais finalement plutôt drôle.

Pas sûr non plus que tout cela fasse rire les professeurs des écoles qui ont déjà du mal habituellement à gérer la marmaille de France et de Navarre mais qui en plus, vont devoir ajouter à leurs tâches habituelles, le respect par tous ces garnements des gestes barrières et de la distanciation physique. Bon courage à tous. Vraiment.

À Bourges, le confinement n’a pas véritablement modifié le rythme de vie. C’est toujours très tranquille. Pascal Blanc, comme tous les maires de France pas encore réélu et pas certain de l’être en a profité pour faire de la communication autour des masques qu’il offre aux berruyers gratuitement (bon, avec leurs impôts quand même, hein...). Mais qui dit masque dit polémique. Le maire nous avait parlé de masques "Made in Bourges", la société Talbot qui habituellement fabrique des tabliers de cuisine s’étant reconverti provisoirement à la fabrication de masques anti-postillons. C’était trop beau pour être totalement vrai. En fait, une partie des masques distribués - 20% selon la mairie - viennent d’une région un peu éloignée de Bourges...le Pakistan. Après le Blanc qui s’tend suite aux résultats du premier tour des municipales 2020, rien de plus logique. Arf, c’est rien. C’est l’intention qui compte. D’ailleurs à propos de compter, au-delà de ceux offerts par la mairie de Bourges, c’est 4,60€ le masque TTC, TVA à 20% incluse. Ben oui, le masque n’est pas un produit de première nécessité.

Les affaires reprennent donc. Comme dirait les Daft Punk, One more time we’re gonna celebrate...Prenez votre pied, certains s’en lavent les mains.

[1Chiffres au 7 mai 2020


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